C'est surtout en ce temps là, que la petite Fabienne s'est réellement entichée de Martine, au point de suivre avec avidité les résultats des courses, à la recherche d'un seul nom bien sur... les autres étant pour elle quantité négligeable.
Pour qu'elle conserve intact le souvenir de ces émotions de gamine enthousiaste, nous avons commencé à nous deux, à édifier un album de luxe, destiné à accumuler le plus de détails possibles sur la carrière de Martine.
C'est tout naturellement à Ostende, dans ce superbe Hippodrome Wellington, que pour meubler le tout, Fabienne a commencé sa carrière du plus jeune des photographes de l'hippisme belge (presque huit ans) et cela a réellement débuté les 18 et 23 juillet 1981, par deux très belles journées bien ensoleillées et comme toujours devant la toute grande foule des vacanciers.
Fabienne, en vacances elle aussi, n'a pas raté l'occasion et elle a eu beaucoup de chance, car ces jours là, sa grande amie Martine a remporté plusieurs succès dont deux très marquants.
Première photo !
Une Martine souriant gentiment à Fabienne, et qui s'en va fièrement (même si Fabienne lui a un peu coupé les jambes) vers le rond de présentation, toute pimpante sous la casaque de l'écurie Hubert Dewacle (jaune et bleue), la cravache dans la main gauche et les gants glissés dans la ceinture.
Elle a vraiment fière allure ! Mieux que le résultat de la course où elle finit au milieu du peloton. Mais au fond, Fabienne n'en a cure: c'est sa première photo, et c'est malgré tout, pour elle, la plus belle !
La course suivante est d'ailleurs là, et on recommence avec une autre photo d'une Martine souriante avec en toile de fond la mer et le célèbre Hotel des Thermes.
Casaque jaune à damiers violets, dont Fabienne n'a retenu ni le nom du cheval ni celui du propriétaire... et puis d'autres attitudes de Martine, plusieurs photos de courses et du rond de présentation, mais pas encore de victoire... mais tant pis !
Mais dans la course suivante, Martine monte un authentique crack: Walliver Dream.
A la sortie du vestiaire, Fabienne trop empressée n'a réussi qu'à photographier son idole vue de dos... étincelante dans sa casaque melée de jaune et de bleue, une petite tresse sortant de sa toque bleue et qui lui donne un petit air de "Walkyrie".
Victoire sans bavure et devant tous les gros bras en plus et sous les applaudissements nourris de ses nombreux fans.
Autre belle photo d'un superbe Walliver Dream, fier, monté par une Martine souriante, malgré l'effort et presqu'autant que sa propriétaire d'ailleurs et qui s'en vont de concert vers le rond de présentation des gagnants... vous savez, cet endroit où tout le monde vous regarde avec admiration !!
Une petite larme à l'oeil de Fabienne, et, ci ne n'était le regard noir et sévère du garde, je crois bien qu'elle aurait franchi la barrière pour rejoindre ses amis.
Et dans sa toute jeune colère, elle a bien dû se dire que le monde des grands est fait de bien de contraintes et surtout d'interdictions.
On recommence, nouvelle sortie de Martine des vestiaires du Welligton, casaque blanche rayée de rouge, toque rouge, tiens! cette fois elle tient sa cravache de la main droite. Mais qui est donc ce jeune jockey, qui a l'air de se cacher derrière elle ? Mais oui, c'est Pascal Vandekeere qui aura bien le temps de devenir grand, celui-là.
Deux autres photos au rond de présentation.
Deuxième Martine et un autre grand Bravo !
Course suivante sous la casaque blanche, toque rouge de l'écurie Bogaert, casaque ornée de ce singulier zig-zag bleu ciel qui est la vraie marque de cette écurie.
Photo de Martine rentrant au vestiaire, portant selle et cravache et très fière d'une autre belle deuxième place.
Journée très bien remplie pour Martine et pour la photographe Fabienne et surtout pour moi, qui n'ait plus des jambes de huit ans, pour suivre toutes ces évolutions.
Seconde journée ! et d'emblée petit reportage de Fabienne qu'elle intitule fièrement: La belle et la Bête. Avant et après. Et l'on se demande après où va se nicher l'imagination des gosses.
Photo de Martine sortant des vestiaires avec le sourire comme d'habitude, casaque vert foncé, manches vert clair, toque verte, tiens, cette fois elle a les bras croisés; ce qui n'enlève rien à son allure martiale.
Belle photo d'un grand cheval bai portant le n° 6, que Martine va monter dans cette course, et nos voeux l'accompagnent.
Martine, a encore gagné avec ce numéro 6. Et pourtant et dans son jeune empressement, Fabienne et pour la postérité, et de toute la naïveté de ses presque huit ans, n'a pas retenu, ni le nom du cheval, ni celui du propriétaire. Trois fois hélas.
Ce n'est que bien plus tard, en lisant un entrefilet paru dans la presse et signalant la mort d'un cheval par occlusion intestinale, qu'elle a reconnu ce vainqueur inconnu: Cap'tainPitt.
Félicitations à retardement et bon repos au paradis des Chevaux.
Pour que la fête soit complète pour la visite de Fabienne sur ce bel hippodrome Wellington à Ostende, je suppose qu'elle comptait sur un nouveau coup d'éclat de la part de sa nouvelle amie martine.
Il est venu ce coup d'éclat de la part de Dominus, ce très bon cheval pour qui Martine a toujours eu un faible et qui est entraîné par ce bon professionnel de Claude D'Haese. Un grand courageux ce Dominus et qui a laissé à Martine des souvenirs inoubliables.
Casaque et manches bleu-foncé barré de blanc, toque écartelée bleu et blanc, fière allure pour le cheval et le jockey. Et remarquez surtout le joli lad féminin, qui a l'air très fière de sa mission juste avant la course et dans le rond de présentation... et bonne chance !!
Rentrée dans le rond des vainqueurs. Tous les gros bras sont de nouveau battus par ce très courageux Dominus.
Sourire de notre amie Martine et de Fabienne, celui ci n'étant pas visible et pour cause de photographie.
Et c'est de nouveau un beau souvenir pour Martine et ses amis !
Et nous espérons, Fabienne et moi-même, que de par la publication de ces quelques photos, vous devez bien vous imaginer la place qu'ont prises ces premières images personnelles dans l'album de luxe dédié à notre toute première femme "Jockey professionnel".
Car, si comme nous, vous aimez bien les chevaux, vous aurez ressenti un peu de cet enthousiasme enfantin pour son jouet de prédilection. Et si c'est Oui, ni elle, ni moi, n'aurons perdu notre temps.