Chapitre 6
Le féminin de Jockey !

Aujourd'hui, Martine est jockey mais également épouse et mère de deux charmantes petites filles.
Deux petites filles adoptées, deux jolies petites Coréennes qui répondent aux jolis prénoms de Maïté et Moïra.
Elles sont la joie et la fierté de leur maman.

Ce ne fut pas sans peine que Martine est parvenue à faire venir chez nous ces deux gentilles petites Coréennes aux cheveux de jais encadrant des visages remplis d'un charme asiatique certain.

Mais pourquoi deux Coréennes direz-vous?
Et c'est Martine qui éclaire notre lanterne: "Lorsque l'on se décide à adopter un ou plusieurs enfants, on n'a pas le droit de choisir la nationalité. C'est Madame Boune, la responsable de l'oeuvre qui décide de ce choix. J'ai dû me rendre à Séoul afin de ramener Maïté, et quand je suis rentrée chez moi, j'ai reçu un coup de fil m'annonçant à l'improviste que Moïra était bien arrivée à Bruxelles - National!
Que vouliez-vous que je fis? Quand il ya place pour une, il y en a bien pour deux! Et voilà comment celà s'est fait!

Et dans ce domaine, c'est Fabienne, sept ans, qui tire la conclusion:
quand pour la première fois,à Ostende, elle a rencontré les deux jolies petites Coréennes, elle s'est précipitée vers elles de toute la rapidité de ses jambes de grande fille de sept ans: l'une des deux s'est jetée dans ses bras et la seconde a plutôt pris un air terrorisé et le pire, c'est que Fabienne ne se rappelle vraiment qui de Maïté ou Moïra était pour ou contre. Mais moi, je me souviens de ce qu'elle m'a dit ce jour là: On peut être jockey et avoir du coeur !
Profond ! Non? Et pour me montrer son émotion et son érudition déjà naissante: je souhaite de tout coeur que ces petites Maïté et Moïra fassent un jour la fierté de Martine et la rendent très heureuse d'avoir posé un geste... un geste de femme !
Il n'y a pas d'âge pour la vérité !!!

J'ai demandé à Martine comment est-il possible d'harmoniser les deux vies quand on pratique un métier aussi exigeant et, avec sa gentillesse coutumière, elle m'a répondu:
Tout se passe très bien pour moi ! Mon métier est particulièrement prenant entre Mars et Novembre. En dehors de cette période, j'ai le temps de m'occuper de mes enfants.
Mon mari travaille dans un domaine tout à fait étranger à l'équitation, mais il ne s'oppose pas à mon métier, sauf en ce qui concerne le jumping et les courses d'obstacles qui sont beaucoup plus dangereuses. Mais, Martine, les loisirs familiaux se vivent-ils aussi pleinement dans le monde de l'équitation ? Mais tout naturellement, mes deux petites filles sont déjà très friandes de l'équitation et elles prennent grand soin de leur poney, qu'elles chevauchent déjà comme avec un petit talent précoce.
Mon mari, aime le cheval, mais de loin, et quant à moi, mes temps libres sont consacrés à la vie familiale, et parfois à la peinture qui est un de mes hobbies préférés.

Et parlons-en de cette peinture !!
Pour vous en donner un aperçu assez fidèle, j'ai repris les termes de ce bon journaliste de Pierre Gerard, qui eut un jour l'occasion de lui rendre visite lors d'un reportage. Guidé surtout par la grande admiration et son amitié pour Martine dont il apprécie la grande et réelle valeur.
" La saison est finie ! C'est le temps des pinceaux !"

Joyau de verdure serti dans l'Avenue de la Forêt et de l'oasis de calme total du quartier résidentiel de Wezembeek-Oppem, c'est là qu'habite notre héroïne du jour.
S'avançant gentiment à notre rencontre, Martine Desmet, serrant dans ses mains celles de ses deux charmantes fillettes d'adoption Maïté et Moïra, arborant une toilette dont la sobriété le disputait à la sûre élégance: fourreau de velours noir, égayé d'une chemisette blanche de noir étoilée du plus charmant effet !
Elle nous invite à entrer dans le spacieux living décoré avec un goût exquis. Une véritable cavalcade de silhouettes chevalines admirablement dessinées, frappe immédiatement le visiteur.

Par la sureté de sa main, son sens approfondi des couleurs et surtout, et peut-être l'élan donné à ces chevaux hénissants sur les murs, Martine affirme des dons de peintre, témoignant d'une réelle classe.
Et tout celà se passe de commentaires, celui de ce parfait connaisseur de Pierre Gerard y suffisant amplement.
Je vous rappelle pourtant ce que disait un jour Freddy Sombryn, membre très influent des comités fédéraux de notre hippisme national: Martine, a cotoyé mon épouse sur les bancs de l'Académie d'Ixelles, où elle témoignait déjà d'un talent très affirmé.
Dans le monde des courses, à part Freddy Sombryn et son épouse, personne ne se doutait des talents cachés de notre femme jockey.
Elle a déjà participé à des expositions et celà lui a permis de faire valoir ses incontestables talents.

Et Martine sourit en concluant: voici la morte saison . Le matin, il y aura toujours du travail à effectuer dans les écuries, mais les après-midi, je pourrai me consacrer à la peinture.

Et avec mes deux petites filles, Fabienne et Muriel, nous aussi nous concluons:
Bonne peinture Martine et en plus beaucoup de victoires.


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